L’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a développé un observatoire dédié aux radioamateurs qui mérite toute notre attention. Cet outil d’analyse offre une plongée fascinante dans l’univers de cette communauté technique souvent méconnue du grand public.
L’ANFR a présenté L’Observatoire des Radioamateursl lors du salon Hamexpo 2025 au Mans le 18 octobre; il est désormais accessible en ligne.
L’Observatoire des Radioamateurs se présente comme une plateforme complète proposant des statistiques détaillées et des visualisations interactives. L’objectif est clair : offrir une vue d’ensemble de la dynamique qui anime la communauté des radioamateurs sur le territoire français.
L’outil s’articule autour de quatre dimensions essentielles :
L’évolution temporelle permet de suivre les tendances sur le long terme, avec des données remontant jusqu’à 1960. On y retrouve le nombre de licences délivrées année après année, les statistiques de candidats aux examens, ainsi que les taux de réussite qui révèlent l’évolution de l’accessibilité à cette pratique.
La répartition géographique constitue un aspect particulièrement intéressant, avec une cartographie détaillée par département. Cette dimension permet d’identifier les zones les plus actives et de mettre en lumière les disparités territoriales dans la pratique du radioamateurisme.
Le profil des opérateurs offre une analyse sociologique de la communauté à travers la pyramide des âges, la répartition par genre et les différentes catégories de licences. Ces données permettent de mieux cerner la diversité réelle de la communauté.
La réussite aux examens fait l’objet d’un suivi particulier avec des statistiques détaillées par année, facilitant l’identification des facteurs clés de succès et l’évolution des exigences au fil du temps.
Les radioamateurs jouent un rôle important mais souvent sous-estimé dans notre société. Ils contribuent aux télécommunications, à l’innovation technique et assurent une fonction de résilience des réseaux en cas de crise. Pourtant, jusqu’à présent, les données permettant de mesurer leur impact ou d’anticiper les besoins futurs restaient dispersées et difficiles d’accès.
L’observatoire vise à répondre à plusieurs enjeux majeurs :
Il permet d’éclairer les décisions des associations et institutions (ANFR, REF, etc.) en s’appuyant sur des données fiables et actualisées. Cette base factuelle est essentielle pour définir des politiques cohérentes.
L’outil ambitionne également d’inspirer de nouvelles politiques pour attirer les jeunes vers cette pratique, simplifier l’accès aux examens ou encore moderniser les pratiques existantes face aux évolutions technologiques.
Enfin, il offre à chaque radioamateur un miroir de sa communauté, lui permettant de se situer et de partager des bonnes pratiques avec ses pairs.
Les données présentées proviennent des registres officiels, incluant les licences délivrées et les résultats d’examens. Elles ont été consolidées et anonymisées pour respecter la vie privée tout en offrant une vision statistique pertinente.
La période couverte s’étend de 1960 à aujourd’hui, avec un accent particulier sur les évolutions récentes, notamment la dématérialisation des procédures et la mise en place du nouveau certificat HAREC (Harmonised Amateur Radio Examination Certificate).
L’observatoire propose plusieurs types de visualisations interactives :
- Répartition des radioamateurs par département
- Cartographie des radioclubs
- Distribution des stations personnelles sur le territoire
- Localisation des stations répétitrices
Des outils de filtrage permettent de zoomer sur une période spécifique, un département particulier ou une classe de licence précise, offrant ainsi une grande flexibilité dans l’exploration des données.
Comme le souligne la devise de l’observatoire : « Connaître le passé pour comprendre le présent et préparer l’avenir ». Cet outil se veut être un bien commun, créé par et pour les radioamateurs, mais aussi utile pour tous ceux qui s’intéressent aux télécommunications et à la résilience des réseaux.
La transparence des données et l’accès libre à ces informations constituent un atout majeur pour le développement et la pérennité de cette communauté technique qui continue de jouer un rôle essentiel dans notre paysage des communications.
